Il vise à étendre à la recherche médicale les nouvelles possibilités ouvertes par les technologies de l'information et de la communication. Des réseaux thématiques réunissant chercheurs et laboratoires existent déjà bien entendu. Il s'agit de passer à une vitesse supérieure et de les déployer pleinement, dans une démarche similaire à la télémédecine.
Une telle volonté trouverait toute son application dans les territoires d'outre-mer. Ces collectivités sont en effet confrontées à des maladies qui épargnent l'hexagone – dengue, chikungunya, zika, arbovirose, etc. – ou sont touchées par des pathologies identiques, mais à des taux bien plus élevés – je pense bien sûr au diabète. Lorsque ces pathologies font l'objet de recherches, le risque de dispersion est plus élevé du fait des distances qui séparent les territoires concernés et de l'éloignement des populations touchées.
Les outils télématiques modernes sont donc tout à fait appropriés pour faciliter la mise en réseau des chercheurs, des organismes et des laboratoires qui travaillent sur ces sujets, qu'ils soient situés outre-mer, dans l'hexagone voire dans les pays voisins, dans le cadre de coopérations régionales ou internationales.
Bref, les difficultés et les obstacles liés à l'éloignement seraient supprimés par un déploiement du numérique au service de la recherche. Ma collègue Huguette Bello, qui a déposé cet amendement, aurait voulu intervenir bien au-delà du seul intitulé du chapitre III, mais l'article 40 de la Constitution l'a contrainte à cette modestie. Pour tenter de le contourner, elle a aussi formulé une demande de rapport, mais l'amendement correspondant a été inscrit bien loin dans le texte, au détriment de la cohérence du débat.