C'est évidemment un sujet d'inquiétude pour toutes les femmes. Je suis de très près le nombre d'IVG en France. On pourrait souhaiter qu'il y en ait moins car ce n'est pas un acte anodin mais, en réalité, les chiffres sont stables. Je n'ai donc aucun marqueur macroscopique pour penser qu'il existe des difficultés d'accès à l'IVG. Sachant que nous avons augmenté l'offre de contraception avec la pilule du lendemain, le fait que les chiffres soient stables est un bon marqueur d'accessibilité, même si l'on souhaiterait qu'ils soient en diminution.
Aujourd'hui, je n'ai pas d'alerte suffisante pour évoluer vers une expérimentation, alors que j'ai demandé une enquête – les chiffres seront connus dans l'année – , que nous venons d'étendre aux centres de santé les IVG instrumentales et que nous avons donné la compétence des IVG médicamenteuses aux sages-femmes. Je suis très vigilante, je suis cela de près et j'ai des arguments pour penser que, pour l'instant, il n'y a pas lieu d'expérimenter.