Je voudrais dire d'abord que personne n'accuse quiconque ici de ne pas être intéressé par le sujet, madame la ministre. Tandis que nous avons ces débats, je reçois beaucoup de messages affolés par l'existence d'une double clause de conscience limitant l'exercice de ce droit fondamental des femmes, et de lui seul. La loi de Mme Veil est merveilleuse mais cette double clause de conscience a un caractère discriminatoire. Vous avez dit tout à l'heure, madame la ministre, que ce n'était pas un geste anodin, que c'était une souffrance et il est vrai, Mme Veil l'avait dit, qu'aucune femme ne subit cet acte avec plaisir. Voilà une belle occasion, quarante-quatre ans après, de prolonger la belle oeuvre de Mme Veil.