Intervention de Gisèle Biémouret

Séance en hémicycle du vendredi 22 mars 2019 à 21h30
Organisation et transformation du système de santé — Article 18

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGisèle Biémouret :

Par cet amendement du groupe socialiste travaillé avec l'UNIOPSS, l'Union interfédérale des oeuvres et organismes privés sanitaires et sociaux, et l'APF France Handicap, il est proposé de supprimer la disposition introduite par la commission des affaires sociales relative aux autorisations et évaluations des établissements et services sociaux et médico-sociaux.

La Haute Autorité de santé mène actuellement une réflexion pour réformer le processus d'évaluation des établissements et services sociaux et médico-sociaux – ESSMS – en concertation avec les fédérations et acteurs concernés.

La disposition réaffirme le lien entre autorisation et évaluation, et va à l'encontre des orientations annoncées par la directrice de la qualité et de l'accompagnement social et médico-social de la HAS, qui a mentionné qu'il faudrait « détendre le lien autorisation-évaluation ». Cet amendement introduit par la commission est prématuré et va à l'encontre du travail de concertation en cours.

Par ailleurs, les motifs invoqués pour une injonction de demande de renouvellement d'autorisation dans les six mois soulèvent un certain nombre de questions et seront susceptibles de créer des contentieux.

Sur le motif lié au non-respect de l'évolution des objectifs des schémas et plans, certains nouveaux projets régionaux de santé ont fixé des objectifs chiffrés très ambitieux en matière de transformation de l'offre et d'inclusion dans le champ du handicap : la réduction de 20 % par an du nombre d'adultes maintenus en établissements et structures médico-sociales pour enfant, sur la durée du projet régional de santé – PRS ; le taux de scolarisation à l'école des enfants accompagnés en établissements spécialisés devra être porté à 50 % d'ici à 2020 et à 80 % au terme du PRS ; la part dans l'offre médico-sociale des services proposant un accompagnement en milieu ordinaire devra atteindre au moins 50 % des places en services au terme du plan.

Dans le cadre des concertations sur les PRS, de nombreux acteurs de terrain ont partagé les objectifs, mais ils ont aussi alerté sur les contraintes et la difficulté d'atteindre les objectifs chiffrés sur la durée du PRS, notamment au regard des incertitudes sur les moyens alloués pour mettre en oeuvre cette transformation de l'offre.

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