Messieurs les présidents, à travers la LOM, ce sont quatre grands défis que nous avons à relever : apporter des solutions de mobilité à tous nos concitoyens et dans tous les territoires ; accélérer la croissance des nouvelles solutions de mobilité ; réussir la transition écologique des mobilités ; enfin, construire une programmation des infrastructures au service des transports du quotidien.
La mobilité, qui était hier une question très concentrée auprès des autorités organisatrices, est appelée incontestablement à avoir une gouvernance plus largement partagée avec d'autres acteurs. Je pense bien sûr aux entreprises, qui agissent souvent sur le plan de la mobilité, aux plateformes – auto-partage, prêt de véhicules, covoiturage – et aux acteurs économiques privés qui proposent des moyens de transport en libre accès, comme les vélos ou les trottinettes.
Les nouvelles technologies vont changer les usages, nous le savons. Elles vont changer la physionomie de nos territoires, mais aussi les objets de la mobilité. D'où ma première série de questions : comment toutes ces données seront-elles collectées ? Comment seront-elles partagées et comment pourraient s'organiser les relations entre tous les acteurs du territoire – élus, associations de représentants des utilisateurs, plateformes numériques, autorités organisatrices de la mobilité et employeurs, qu'ils soient privés ou publics – dans l'intérêt des utilisateurs ?
Cela suppose des règles nouvelles, qui ne peuvent évidemment pas, en tout cas à notre sens, être déterminées par une seule catégorie d'acteurs. Alors comment permettre l'émergence d'une sorte de guide de bonnes pratiques, d'un référentiel en matière de gouvernance des mobilités, en insistant sur l'importance de concilier, certes, les intérêts économiques des opérateurs privés, mais aussi et surtout les intérêts collectifs ?