Je ne sais pas si j'ai une solution pour tordre le bras à Bercy ! Nous comptons sur vous, par le biais d'une loi, attendue par les Français, pour porter cette ambition ! Il manque effectivement 500 millions d'euros en matière d'infrastructures. Quel que soit le scénario – 1, 2, 3, « 1+ », « 2- » – nous sommes plutôt favorables au « 2- » –, il manque 500 millions d'euros.
Nous n'avons guère abordé les nouvelles formes d'énergie, notamment le train à hydrogène, évoqué tout à l'heure. Nous n'avons pas évoqué non plus les nouveaux carburants, tels que le bioéthanol, le biodiesel, qui sont des filières d'avenir en France et qui doivent être, en matière de développement économique et d'innovation, bien réfléchies et en lien direct avec des circuits courts, des circuits de distribution. Nous devons donner la possibilité à nos agriculteurs de se diversifier.
Ces innovations sont importantes à l'échelle d'une région – ça l'est pour la mienne – et devraient peut-être être marquées dans la loi de manière plus forte.
Vous avez évoqué l'écotaxe et la volonté, en Alsace, d'établir une forme de péage sur le plaine d'Alsace, où 15 000 poids lourds par jour sont déviés du trafic allemand vers le trafic alsacien. Il en va de même pour le sillon lorrain, où circulent 10 000 poids lourds par jour. Nous devons effectivement trouver comment limiter cette circulation, en évitant le transfert des poids lourds vers les réseaux secondaires ; encore une fois, la solution pourrait être contenue dans le texte de loi.