Madame la présidente, monsieur le président, merci de votre présentation. Il est toujours très agréable de vous entendre nous livrer votre point de vue sur la situation.
Je vous remercie, madame Moreau, d'avoir indiqué que le sujet des retraites occupe depuis trente ans l'espace politique, ce qui s'est traduit par des réformes successives. Les régimes et les gouvernements qui se sont succédé n'ont pas laissé le système se dégrader.
En 1981, pour prendre sa retraite à taux plein, il suffisait de justifier de 150 trimestres, soit 37,5 années de cotisations. Après la dernière réforme, on atteindra 172 trimestres, soit 43 années de cotisations, avec, donc, une augmentation de la durée du travail.
Il était utile de rappeler que le travail de rapprochement entre les régimes spéciaux et le régime général déjà entamé aidera probablement à l'acceptation sociétale de la prochaine réforme qui s'annonce.
Il est nécessaire d'unifier le régime de retraite pour plus de compréhension et de justice sociale. Au cours des quarante ans qui viennent de s'écouler, les commerçants ou les agriculteurs – encore très nombreux dans les années 1960 – n'ont pas voulu rejoindre le régime général. Ils préféraient investir dans l'immobilier plutôt que de payer des cotisations. Aujourd'hui, le contexte est différent, le régime est essentiellement financé par le budget national.
D'ici au plein effet de la réforme, le système actuel perdurera. Au cours de cette période de transition, pensez-vous qu'il faudra modifier les régimes actuels ?