En moins de dix ans, le nombre de stations de notre groupe et de nos concurrents délivrant de l'E85 en France a triplé. Elles sont presque un millier et leur nombre augmente chaque année. Le volume vendu a aussi été multiplié par trois. Avec un peu plus de 1 % des ventes d'essence, il reste un carburant de deuxième ordre, mais on constate une dynamique de marché qui n'existe pas pour d'autres.
J'ai entendu votre remarque relative aux biocarburants diesel, qui visait probablement notre usine de La Mède. Nous pensons que pour être pérenne, une usine doit être durablement profitable. Nous ne faisons pas de grosses usines par plaisir, et celle de La Mède n'est d'ailleurs pas très grosse, comparée à d'autres en Europe. Nous avons adopté la taille qui nous paraissait correspondre à une usine durable.
En outre, à la suite d'un accord avec le ministre Nicolas Hulot, nous nous étions engagés à ce que la part des matières premières provenant d'huiles de palme durables, certifiées européennes, soit inférieure à 50 % de la charge, le reste étant de l'huile de colza française, pour laquelle nous avons passé un accord avec les agriculteurs français, des graisses animales, que nous souhaitons le plus possible françaises, et des huiles usagées collectées en France. Rien n'est parfait, mais ce n'est peut-être pas si mauvais que certains peuvent le penser.