Il convient de s'interroger sur le gisement et sur l'articulation des usages plutôt que sur leur hiérarchisation, en fonction de leur rendement, de leur facilité de production, des moments, de la situation des gisements et des besoins de tel ou tel territoire, car la mobilité intégrale de la ressource n'est pas évidente. Par exemple, à tel endroit, on s'orientera plutôt vers certains usages directs du bois, notamment si l'on peut obtenir un rendement maximal pour alimenter un réseau de chaleur qui irriguera des bâtiments performants. La question de l'articulation doit être considérée d'une manière pragmatique en fonction des situations, des productions et des besoins locaux.
Les ordres de grandeur sont ceux qui ont été évoqués. Comme dans ces travaux de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) que je ne connaissais pas, on table aussi sur une augmentation de la mobilisation de biomasse en France de l'ordre du doublement. À partir d'un certain nombre d'études que nous avons réalisées, dont un important travail sur la ressource forestière entrepris il y a trois ans avec l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) et l'Institut technologique FCBA, nous considérons que c'est un objectif atteignable, mais il exige des efforts et des évolutions, notamment des leviers capables de mobiliser la forêt.