J'associe à ma question mes collègues Nicole Dubré-Chirat et Christophe Arend.
Monsieur le ministre de l'Europe et des affaires étrangères, le 27 janvier 1964, la France devenait, grâce au général de Gaulle, le premier pays occidental à reconnaître la République populaire de Chine. L'année 2019 marque le cinquante-cinquième anniversaire de cet acte fort auquel le peuple chinois reste profondément attaché. La visite d'État qu'effectue en ce moment même dans notre beau pays le président chinois Xi Jinping témoigne de cette solide amitié.
En cinquante-cinq ans, nous avons tissé des liens étroits ; des liens politiques, bien sûr, mais également culturels, économiques et scientifiques que nos deux pays ont élevés, en 2004, au rang de « partenariat stratégique global ». Aéronautique, agriculture, transports ou encore innovation, nos coopérations sont florissantes et participent au dynamisme économique de la France, comme en témoigne la commande de 300 Airbus, pour près de 30 milliards d'euros, signée hier.
Ces succès ne doivent cependant pas masquer les défis qui se présentent à nous. Qu'il s'agisse du projet des nouvelles routes de la soie, du déploiement de la 5G ou d'autres secteurs stratégiques intimement liés à notre souveraineté, il nous faut absolument progresser et trouver ensemble des réponses adaptées.
Deuxième puissance mondiale, la Chine est un interlocuteur incontournable pour nous et pour l'Europe. Seule une position commune nous permettra de rééquilibrer le rapport de forces. La présence, ce matin, de la chancelière allemande et du président de la Commission européenne autour d'Emmanuel Macron et du président chinois constitue un signal fort.
Alors que la visite d'État du président chinois s'achève aujourd'hui, pouvez-vous nous en dresser le bilan et nous indiquer la stratégie suivie par la France pour que ce partenariat soit véritablement gagnant-gagnant ?