Cette crise multidimensionnelle, qui mêle conflits ethniques et fonciers sur fond de terrorisme, déstabilise toute la région : 250 000 écoliers sont privés d'école, 140 000 déplacés fuient la violence et 416 000 personnes risquent de se trouver confrontées à la crise et à l'urgence alimentaire dans les prochains mois.
Après avoir appréhendé et puni les auteurs du massacre d'Ogossagou, le Mali aura besoin de l'aide internationale pour réformer son système de sécurité, car le défi majeur est de faire en sorte que les populations que l'État a le devoir de protéger aujourd'hui ne deviennent pas celles qu'il devra combattre demain. La communauté internationale devra aussi soutenir le projet malien d'assises de la paix et de la réconciliation, de même que la volonté de l'État de renforcer son dispositif militaire en parallèle d'un processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration.
Monsieur le ministre, merci de nous préciser les actions que mène et que compte mener la France, seule ou avec ses partenaires européens, en faveur de nos amis maliens.