Les soignants ne pourront pas continuer à porter à bout de bras un système de santé qui se meurt. Face à l'augmentation des maladies chroniques et au vieillissement de la population, une seule solution : donner les moyens à tous de se soigner dans des délais raisonnables, et arrêter de faire des économies sur la santé année après année.
Depuis votre arrivée au pouvoir, 8 milliards d'euros d'économie ont été votés sur le dos de l'assurance maladie.
Derrière vos éléments de langage, rien dans ce projet de loi ne nous garantit qu'une augmentation effective du nombre de médecins formés aura lieu, puisque les financements ne suivent pas. Nos internes sont sous-payés, nos soignants sont complètement ignorés, et vous consacrez tous vos efforts à prendre des mesures incitatives au profit des médecins libéraux.
Nos campagnes et les périphéries des villes sont délaissées, et l'accès aux soins est de plus en plus compromis pour les Français les plus modestes. Quand un médecin de campagne part à la retraite, c'est tout un bassin de vie qui est touché et qui voit sa poste, son école, et sa gare fermer.
Madame la ministre, vous nous promettiez un grand projet de loi santé pour soigner la France ; vous nous avez présenté un projet de loi sans perspective, qui nous mène droit dans le mur. Je ne peux que regretter que vous ayez lâché votre blouse blanche au profit d'une calculatrice « austéritaire ». Vous l'aurez compris : notre groupe votera contre ce projet de loi.