Abrogation du numerus clausus, recertification des médecins, nouvelle organisation territoriale des soins, élargissement du soin à distance : les ordonnances qu'annonce le projet de loi ne sont pas médicales, elles sont, encore une fois, gouvernementales. Le rôle des parlementaires est bafoué. Comme pour la réforme de la justice, ou encore d'autres réformes, vous nous demandez notre avis sur des articles d'un projet de loi, mais lorsque nous posons des questions sur le contenu de certaines dispositions, quand nous souhaitons avoir des réponses claires à des interrogations légitimes, vous nous répondez que ce contenu sera, en grande partie, précisé par décrets et ordonnances. Circulez, mesdames et messieurs les députés, il n'y a rien à voir, et, surtout, laissez-nous faire, on s'occupe de tout !