Nous avons besoin d'une coordination territoriale. Le projet de loi fait de l'hôpital de proximité « le cheval de Troie de la technostructure hospitalière pour contrôler les médecins libéraux » selon le président de l'Institut Santé. Vous ne pouvez pas réformer la médecine sans les médecins. Ne tuez pas ce qui reste de libéral dans la médecine française !
Nous ne pouvons pas à l'évidence voter un texte qui met en péril la médecine libérale. Ce projet passe à côté d'une vision stratégique réelle : rien sur la gouvernance du système de santé, rien sur la prévention, rien sur les financements structurels !
Pourtant, quelques améliorations ont été concédées afin de tenir compte de l'avis des élus et définir avec les collectivités la cartographie des établissements. N'avez-vous pas dit vous-même, madame la ministre, que « tout doit être fait pour que les initiatives viennent des territoires, pour libérer les projets » ? Vous avez également accepté, à notre demande, de maintenir certaines activités dans les hôpitaux de proximité, par dérogation et en fonction des besoins. Enfin, vous avez su écarter certains amendements punitifs comme ceux qui tentaient, au risque de tuer la politique conventionnelle, de réguler l'installation des médecins – une approche de surcroît combattue par tous les syndicats d'étudiants.
C'est la raison pour laquelle nous n'excluons pas, madame la ministre, de faire évoluer notre vote à l'issue d'une prochaine lecture, dans le cas où vous feriez preuve d'une ouverture plus significative. Dans l'immédiat, cependant, la majorité des membres du groupe Les Républicains ne votera pas ce texte.