Les états généraux de l'alimentation devaient donner aux distributeurs la possibilité de mieux rémunérer les agriculteurs. Nous avons permis à M. Michel-Édouard Leclerc, à Auchan, à Carrefour de gagner plus. Qu'ils ne viennent pas nous faire la leçon en affirmant qu'ici, dans cet hémicycle, nous n'agissons pas en faveur du consommateur ! Rien n'est jamais parfait, mais les nouveaux outils élaborés à la suite des états généraux de l'alimentation, tels que le relèvement du seuil de revente à perte ou l'encadrement des promotions, permettent, certes modestement, de freiner la guerre des prix sur les produits phares de la grande distribution. Ne nous y trompons pas : quand on appâte le chaland, quand on attire le client, quand on fait en sorte, quitte à perdre de l'argent, que les gens se battent pour acheter du Nutella à bas prix, c'est pour mieux faire de l'argent derrière, en étranglant l'agriculture française, en ne permettant plus à nos PME de vivre, faute de marges.