Ensuite, c'est l'agriculteur, encore et toujours, qui n'arrive plus à vivre décemment de son métier, car les centrales d'achat monopolisent la valeur ajoutée sur l'ensemble de la chaîne. Nous ne pouvons soutenir cette quête de la malbouffe, qui tend à installer dans nos assiettes ce qui est mortifère pour les exploitants. L'histoire de la France s'inscrit dans l'histoire de ses goûts, donc dans celle de ses terroirs.
On le constate : les deux objectifs de la loi EGALIM ont été totalement bafoués. La grande distribution, par l'intermédiaire de son bras armé que sont les centrales d'achats, a contourné ce que nous avions essayé de construire ensemble. Elle a même fabriqué des sociétés juridiquement installées à l'étranger pour facturer des services inutiles. Il faudra que les membres de la commission d'enquête se déplacent dans l'Europe entière, afin de traquer ces pratiques qui visent à détourner l'argent des campagnes françaises vers les pays étrangers.