Pour terminer, je voudrais souligner une chose. Bien sûr, il y a ce que nous faisons au plan national. En la matière, chacun a son appréciation et nous verrons bien jusqu'où la loi est efficace. Toutefois, ne nous payons pas de mots : nous évoluons dans un marché ouvert ; rien n'interdit aux centrales d'achat, aux grandes enseignes de la distribution de se fournir ailleurs, au-delà de nos frontières. Cela signifie que la réflexion politique et l'action publique doivent se mener aussi au plan européen. J'espère que ce sera l'un des enjeux des prochaines élections européennes. En effet, la façon dont nous envisagerons la prochaine politique agricole commune, notamment la question de la régulation des marchés et des productions, sera décisive si l'on veut que nos producteurs et nos entreprises agroalimentaires vivent dignement de leur travail.
Oui, bien sûr, jetons un oeil attentif sur l'équilibre de la relation commerciale et sur la répartition de la valeur en France, mais gardons toujours à l'esprit que nous sommes ici dans un environnement mondial, et plus particulièrement européen. Nous devrons donc regarder de près ce qui se joue et ce qui se décidera dans le cadre de la prochaine politique agricole commune. Mes chers collègues, au travail !