… il porte donc une part de responsabilité.
Au libre-échange, nous préférons le juste échange ; au global, le local. Nous proposons de subordonner les traités commerciaux internationaux à des clauses environnementales et sociales, et de dénoncer les accords de libre-échange pour les remplacer par des traités qui respectent nos produits et nos terroirs.
Il est urgent de prendre conscience du fait que l'appauvrissement de nos agriculteurs provoque celui de nos villes, lequel sera, tôt ou tard, l'appauvrissement de toute la nation. Ce n'est pas une question économique : c'est une question de valeurs, de santé publique et d'aménagement du territoire. Nous refusons de voir notre pays transformé en gigantesque centre commercial.
Si votre proposition tend à créer une énième commission d'enquête qui débouchera sur une énième réforme superflue, alors vous confirmerez et vous poursuivrez vos trente ans d'échecs. Une autre voie est possible, loin des lobbys ; elle demande du courage : c'est celle du localisme. Il faudra vous y résoudre, mes chers collègues.