Nous attendons maintenant sans espoirs les conclusions du grand débat national. Nous avons pourtant maintes fois alerté sur le matraquage fiscal injuste que vous faites peser sur les ménages, y compris sur les retraités, et qui fut le catalyseur de la mobilisation des Gilets jaunes. Le Premier ministre est en effet le détenteur d'un bien triste record : une hausse massive de la CSG et des taxes sur le carburant, outre la désindexation des pensions de retraite et des aides au logement.
Pendant ce temps, la dette publique française passe certainement le cap des 100 % du PIB à l'heure où je m'exprime. Je déplore le manque d'humilité de ce gouvernement qui se vante des chiffres de 2018 alors qu'au sein de la zone euro, la France reste le pire élève en matière de déficit, d'impôts et de dette.
En 2018, les prélèvements obligatoires ont augmenté de 4,5 milliards d'euros selon l'INSEE : nous sommes les champions d'Europe des taxes et impôts avec un taux de prélèvement obligatoire de 45 % du PIB contre 39,6 % en Allemagne. Comment le Premier ministre pourrait-il le justifier ?
Alors que la cohésion nationale se fracture de tous côtés, ce matin, votre majorité a rejeté en première lecture, en commission des finances, la proposition de loi visant à rétablir le pouvoir d'achat des Français, déposée à l'initiative de notre président Christian Jacob.