Un mot rapide pour faire suite à vos propos un peu caricaturaux, si vous me permettez ce terme, et même très caricaturaux, qui excèdent la question qui nous préoccupe aujourd'hui et qui est assez simple, puisqu'il s'agit d'un accord de défense entre le Nigéria et la France.
Vous avez revisité toute la politique africaine et je me garderai bien, quant à moi, d'en faire autant. Si je puis être d'accord avec vous s'agissant de la nécessaire intensification de l'aide au développement, je crois vraiment que le développement n'adviendra que si la situation est stable en Afrique. Cet accord de coopération dans le domaine de la défense va justement en ce sens : la stabilité est le premier des enjeux que nous mettons en avant. Il s'agit de faire en sorte que les acteurs africains puissent être les premiers garants de leur sécurité.
Pour cela, je l'ai dit tout à l'heure, nous intervenons dans les domaines du renseignement, de la formation, et pas du tout à travers une présence militaire ou des actions directes dans ces pays – notamment au Nigéria – comme vous semblez le penser.
Nous discutons donc d'un accord de défense pour travailler plus encore à la stabilité de l'Afrique, pour faire en sorte que les Africains bénéficient d'une protection autonome, ce qui favorisera le développement de ces pays. Tel est d'ailleurs le cas du Nigéria, importante puissance africaine que nous devons soutenir à travers les moyens dont je viens de faire état.
Je n'irai donc pas plus loin et je ne referai pas la politique africaine aujourd'hui !