Je suis très heureuse d'accueillir en votre nom Pascal Canfin, directeur général du World Wide Fund for Nature – plus connu sous le nom de WWF – et ancien ministre délégué au développement de 2012 à 2015, et, avec lui, l'amiral Loïc Finaz qui dirige l'École de guerre. Il vous semblera peut-être étonnant de les trouver réunis à la tribune. En fait, il n'en est rien parce qu'à la vérité, la lutte contre le dérèglement climatique est toujours – comme vous l'avez dit, je crois, Pascal Canfin – un investissement pour la paix et pour la sécurité. Nous savons tous, ici, que c'est aussi l'un des principaux défis auxquels nous sommes confrontés, depuis la fonte des glaces jusqu'à la montée des océans en passant par la déforestation ou encore la recrudescence des événements météorologiques extrêmes. Nombreuses sont, évidemment, les répercussions de nos modes de vie sur notre écosystème. Au-delà de la seule protection de l'environnement, c'est aussi la préservation de leur mondial qui est en jeu. C'est la raison pour laquelle cette double audition sera intéressante.
Les conséquences du réchauffement climatique, du tarissement des ressources naturelles et de la dégradation des écosystèmes entraînent des tensions géopolitiques accrues et déstabilisatrices à travers le monde entier.
Je suis très heureuse de vous recevoir tous les deux ce matin afin de bénéficier de vos réflexions croisées, puisque vous avez noué un partenariat sur cette grande question. C'est en l'apprenant que j'ai pensé qu'il serait une bonne idée de vous recevoir tous les deux. Je vous laisse la parole pour une dizaine de minutes chacun, dans l'ordre que vous voudrez.