Je partage pleinement votre analyse des incidences climatiques sur la stabilité des équilibres mondiaux. Je reviens d'une mission parlementaire près de la force Barkhane dans la bande sahélo-saharienne, au cours de laquelle j'ai pu m'entretenir avec différents chefs militaires. J'ai notamment pu voir, avec mes collègues, ce qu'était l'action civilo-militaire sur le terrain. Cette action est nécessaire puisqu'elle permet à la fois de sécuriser et d'apporter très rapidement des solutions aux populations. Toutefois, nous avons pu constater un manque de continuum entre l'action civilo-militaire, l'action diplomatique des différents corps diplomatiques en présence, les bailleurs et les différentes ONG. Ce manque de continuum provoque parfois une perte de confiance des populations locales. En gros, nos militaires arrivent sur place dans des zones où l'État failli n'est plus en présence. Ils sécurisent. Ils apportent une première solution – un puits, par exemple. Mais par la suite, les actions complémentaires ne viennent pas suffisamment vite, ce qui provoque une perte de confiance et favorise parfois le retour du terrorisme sur place. Avez-vous une approche sur ce point, dans votre analyse ?
Finalement, une solution ne passerait-elle pas par la formation et la culture des différents acteurs sur le terrain ?