Il n'est pas rare que le courriel d'invitation à la messe en l'honneur du saint-patron soit envoyé depuis la boîte courriel de l'unité ou depuis celle du commandant. Dans les écoles, certaines activités sont organisées de telle sorte que le moment religieux revêt un caractère quasiment incontournable. S'en exonérer reviendrait à rompre l'unité du groupe. Par exemple, les hommages militaires sont trop souvent rendus à l'occasion de cérémonies religieuses. On peut citer aussi la journée de cohésion, organisée au Mont Saint-Michel par les saint-cyriens, et qui donne lieu à un baptême du sabre ou du casoar. Dans une telle journée, dont l'acmé est manifestement cette cérémonie, on peut s'interroger sur la possibilité de s'éclipser pour manifester sa différence. Autre incongruité : la participation des saint-cyriens à une cérémonie d'accueil de l'anneau supposé de Jeanne d'Arc au Puy-du-Fou ! D'autres pratiques comme la bénédiction de régiments entiers, de bateaux ou d'aéronefs doivent être proscrites. Toutes ces maladresses créent un environnement que les militaires d'autres religions, ou ceux qui ne croient pas, peuvent ressentir comme inhospitalier et excluant.