J'ai été moi aussi choqué par les mots de « frisson de militarité ». Il est heureux que ces filles et ces garçons ressentent ce frisson de militarité et se reconnaissent dans des rituels, dans une organisation sociale, qui leur permettent d'être fiers de leur métier. L'armée ne les attirerait certainement pas s'il s'agissait de jouer à des jeux vidéo pour lutter contre les discriminations. Il faut tout de même comprendre que ce métier est très spécifique, impliquant un dévouement pour la patrie, un sens du devoir et des rituels, comme dans toute organisation. Lorsque je me suis déplacé dans des établissements, à l'école navale, par exemple, j'ai rencontré des jeunes responsables, plus mûrs que la moyenne des jeunes de leur âge, faisant preuve d'un sens de l'ouverture et de sérieux très marqué, allant à l'encontre des discriminations. Leur accoler les petits mots de « frisson de militarité » me semble franchement déplacé.