Intervention de Bastien Lachaud

Réunion du mercredi 27 mars 2019 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud, rapporteur :

« Frisson de militarité » ne sont pas mes mots, mais ceux d'un rapport des inspecteurs généraux des armées de mars 2018 concernant les lycées militaires. Ces mots sont donc issus d'une inspection diligentée par la ministre des Armées sur la situation dans les lycées militaires. Ils ciblaient des dérives de jeunes élèves, qui n'ont pas le statut militaire à ce stade, imaginant ce qu'est l'armée en tentant de créer des traditions qui ne sont pas celles des armées. Les militaires que nous avons auditionnés, et je demande à M. Lejeune de me corriger si je fais erreur, ont déclaré que les traditions dénoncées dans ce rapport ne sont, d'une part, pas les leurs et ne correspondent pas, d'autre part, aux valeurs propres aux armées. Nous n'avons peut-être pas été suffisamment précis dans nos propos et je souhaite que cette mise au point soit claire : ces mots ne sont pas les nôtres mais bien ceux des inspecteurs généraux des armées dont nous avons consulté le rapport. Tous les militaires nous ont également indiqué que ces traditions doivent s'arrêter au moment où il est porté atteinte au respect de la personne ou des institutions.

Le dispositif Stop-Discri est très intéressant car il s'agit d'un numéro unique accessible à tout gendarme, alors que les armées mettent à disposition plusieurs numéros qu'il conviendrait peut-être de fusionner pour plus de clarté. En ce qui concerne la messe lors de la fête des saints-patrons, nous n'avons jamais mentionné une quelconque obligation mais plutôt une maladresse que les militaires auditionnés reconnaissent d'ailleurs. Il n'est en effet pas très adroit que l'invitation à la messe parte de la messagerie du commandant plutôt que de celle de l'aumônier du culte concerné. Il s'agit là d'un retour que nous avons eu lors d'auditions de militaires et de certains aumôniers.

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