Il me semble important de rappeler, à l'aune des nombreuses auditions auxquelles j'ai pu participer, qu'il n'est pas question d'appeler à une refonte des traditions existantes au sein de l'armée française. Bien sûr, chacun est libre de faire de ce rapport d'information un pur objet politique. Pour ma part, je soutiendrai, à l'instar de Philippe Folliot, qu'il s'agit de cérémonies ressortissant davantage de la cohésion que de la religion à proprement parler, y compris lorsque l'on se place sous la protection d'un saint. Dès lors que l'on accepte de mettre sa vie en jeu, il est évident que la connivence avec le domaine religieux et l'au-delà revêt une importance particulière. Combien de personnes non croyantes découvrent leur foi au seuil de leur vie ? Ce qui est valable dans la vraie vie – dans la maladie par exemple – et je ne vois pas pour quelles raisons il en irait différemment dans les armées. Le lien avec le champ religieux est donc à lire au travers du prisme de ces questions philosophiques : qu'est-ce que la vie ? Qu'est-ce que la mort ? Pour le reste, n'attaquons pas ce rapport pour des propos qui n'y figurent pas.