Chers collègues, après ce débat vient le temps de la décision quant à la publication. Je rappelle à ce titre que, comme cela se passe habituellement, nous débattons de l'opportunité de publier un rapport d'information sur le fondement de la présentation qui en est faite par les rapporteurs, et non sur le contenu du rapport, que vous n'avez pas lu en amont. Cela étant dit, j'ai eu le privilège de lire ce rapport de manière exhaustive. J'y ai consacré une bonne partie de mon week-end. Je peux vous assurer qu'il s'agit d'un rapport très complet. J'ai sous les yeux la liste des personnes auditionnées, qui s'étend sur cinq pages recto verso. L'ensemble de la problématique de la lutte contre les discriminations dans les forces armées et les structures qui lui sont rattachées – enseignement, culte, santé, soutien, etc. – a été couvert. Chacun a pu s'exprimer librement et exposer ce qui pourrait être modifié afin que le fonctionnement et les traditions de nos armées puissent correspondre à l'évolution sociale et société que nous avons vécue depuis plusieurs dizaines d'années. Cela fait longtemps qu'un tel rapport n'avait pas été réalisé et c'est ce qui explique que nos rapporteurs aient étudié le sujet si profondément. À la lecture de leur rapport, je peux vous assurer que mon opinion a facilement été faite : aucune attaque, aucune discrimination, aucune remise en cause ne figure dans ce rapport, y compris à l'encontre de certaines traditions ou procédures mises en oeuvre au sein de nos forces. Le rapport souligne les points sur lesquels il convient d'être vigilant afin de ne pas créer de discrimination à l'encontre des personnels civils et militaires qui travaillent au sein du ministère des Armées. Tel est l'objet de la cinquantaine de propositions. Notons tout de même que Thémis, lancée en 2014, n'est opérationnelle que depuis 2018 ! Et encore, il a fallu tout l'engagement de la ministre des Armées pour que ce soit le cas ! Dans ce contexte, force est de constater que le fonctionnement de Thémis n'est pas encore suffisamment satisfaisant, peut-être en raison d'un manque de ressources pour accompagner et écouter les personnels concernés. N'oublions pas que, comme l'ont dit les rapporteurs, les armées sont le reflet de la société. Des discriminations existent dans la société ; il ne faut pas les cacher dans les armées mais les combattre quand elles apparaissent. Il me semble que nous pouvons tous nous accorder sur ce point. Car nous souhaitons tous que les outils mis en oeuvre, notamment par la ministre et la secrétaire d'État, soient renforcés.
Enfin, je souhaite rappeler à chacun qu'il s'agit ici de voter pour autoriser la publication du rapport et non pour valider son contenu. Comme je l'ai déjà dit, nous venons d'en débattre publiquement durant deux heures et, en tant que président de la commission, je propose de le rendre public.