Madame la ministre, un climat d'incertitude et d'instabilité plane sur les personnels de votre ministère : flou sur l'avenir du statut des 1 600 conseillers techniques sportifs (CTS), dont la moitié est en poste dans nos territoires – un rapport récent de l'inspection générale de la jeunesse et des sports est venu rappeler, fort opportunément, le rôle essentiel joué par ces agents dans le modèle sportif français ; crainte du personnel du ministère des sports devant l'évolution d'un périmètre qu'ils estiment réduit à la portion congrue, face à l'émergence de l'Agence nationale du sport ; intégration des personnels déconcentrés des directions départementales et régionales, que vous n'avez pas évoqués, dans les pôles éducatifs et sportifs, les rectorats et les directions académiques. Pouvez-vous nous en dire plus ? Un tel climat de déstabilisation et d'incertitude est préjudiciable à la préparation de nos athlètes, à seize mois des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo. Êtes-vous prête à tenir un moratoire sur le statut des CTS d'ici à 2024 ? Il faut régler la crise.
Depuis un an, nous sommes nombreux à répéter que nous avons besoin d'une loi de programmation budgétaire pour accompagner le plan de développement des activités physiques et sportives que vous avez commencé à détailler, ainsi qu'une loi relative au sport et à la société, dès cette année. Nous ne pouvons pas nous contenter d'une loi sur la gouvernance du sport, et voir nos amendements refusés sur le projet de loi relatif à l'organisation et à la transformation du système de santé ou sur le projet dit PACTE. Nous devons prendre des mesures très fortes.