Madame la ministre, avec mon collègue Maxime Minot, nous avons remis récemment un rapport, dont il a dû parler – j'avais quitté la salle pour aller en séance. Cela dit, si nous pouvons mettre deux fois en valeur l'excellent travail que nous avons accompli… (Sourires.) S'il existe actuellement des dispositifs permettant aux sportifs de haut niveau de suivre des formations ou d'accéder à des emplois adaptés, le système souffre d'un manque de coordination et d'une mauvaise circulation de l'information. De surcroît, cet accompagnement soulève plus largement la question du financement qui leur est accordé pendant leur carrière, surtout dans les disciplines qui ne génèrent pas de recettes importantes. Bon nombre d'athlètes ne peuvent pas vivre de leur pratique et connaissent une grande précarité matérielle. De nombreux rapports se sont interrogés sur les critères d'attribution des aides, comme sur la variabilité des politiques selon les fédérations. La grande majorité des athlètes auditionnés se sont accordés à dire qu'il fallait valoriser l'entrée dans la haute performance. Nous proposons, dans notre rapport, d'engager une réforme des critères d'attribution des aides personnalisées pour les flécher vers les sportifs qui en ont le plus besoin, en élargissant, le cas échéant, le champ de leurs bénéficiaires aux sportifs des collectifs nationaux. Quel est votre avis sur cette question ?