Ma question porte sur la radicalisation dans les clubs de sport, fédérés ou non. Le huis clos de la pratique sportive peut en effet être le terreau de recrutement de radicalisés islamistes. À Toulouse, nous en avons eu encore récemment un exemple avec un club de lutte placé sous la surveillance des services de renseignement car l'un de ses membres aurait été lié à la mouvance islamiste radicale. Plus généralement, il semble y avoir des liens étroits entre les radicalisés et les sports de combat.
En février 2018, le Premier ministre a présenté le plan national de prévention de la radicalisation via le comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR). Un volet de ce plan concerne votre ministère. Il vise notamment à développer une culture de la vigilance dans le champ sportif, à mener des actions de sensibilisation auprès des cadres techniques des fédérations sportives, ou encore à inclure la prévention de la radicalisation dans la formation interfédérale des éducateurs sportifs et des formateurs de formateurs. Quelle est l'action de votre ministère à cet égard ? Une circulaire interministérielle impliquant le ministère de l'intérieur a également été adressée aux préfets pour préciser les modalités de contrôle dans les clubs sportifs et les salles de sport. Pouvez-vous dresser un premier bilan de ces contrôles et des potentielles difficultés de mise en oeuvre ? Enfin, un officier de liaison du ministère de l'intérieur a été affecté auprès de votre ministère. Pouvez-vous nous préciser ses missions et l'impact de cette initiative sur votre ministère ?