En tant qu'ancienne sportive, je ne peux qu'abonder dans votre sens, Madame la ministre, et souligner moi aussi le rôle essentiel que joue le sport dans l'avenir de notre jeunesse. Qu'il soit récréatif, divertissant, de compétition ou qu'il réponde à des fins médicales, le sport fait partie du quotidien de notre jeunesse. Je souhaite évoquer la dimension sociale du sport, sans doute plus méconnue. Je crois énormément dans les vertus du sport pour permettre à notre jeunesse de s'insérer. Des associations comme Sport dans la ville, par la construction d'un city stade, utilisent le sport comme un vecteur pour attirer une jeunesse désoeuvrée. Le sport devient ainsi un prétexte pour aider le jeune à construire par la suite un projet professionnel, grâce à l'accompagnement d'éducateurs. Plus largement, tous les jours, sur l'ensemble de notre territoire, des encadrants, engagés, accompagnent nos jeunes à travers des disciplines sportives. Certains d'entre eux sont parfois en situation de décrochage scolaire, ne sont ni à l'école ni en emploi, et cherchent à donner un sens à leur existence.
Comment former nos éducateurs pour qu'ils puissent orienter et conseiller cette jeunesse, lui venir en aide ? Comment mettre en oeuvre un cercle vertueux d'échanges entre l'éducation nationale, l'ensemble des lieux d'accueil – missions locales, points information jeunesse – et les associations sportives sur tout notre territoire ? Envisagez-vous de vous appuyer sur Sport dans la ville, IRVIN – Indépendance, responsabilité, valeurs par l'immersion naturelle –, l'APELS, ou encore le dispositif « permis, sport, emploi », pour développer davantage le sport dans sa dimension sociale et d'insertion ? Vous avez évoqué, lors de votre présentation, une formation d'éducateur sportif à visée sociale. Pouvez-vous nous préciser les modalités de cette formation ? Comment toutes ces associations, qui ne sont pas affiliées à une fédération sportive, vont-elles trouver un soutien ?