Madame la ministre, parmi vos objectifs figure celui de placer le sport au service de la société et des territoires. Pour la jeunesse, le sport peut être un formidable levier d'intégration sociale, éducative et citoyenne. C'est pourquoi il faudrait universaliser un pass sportif, en particulier pour prévenir les addictions et dépressions chez les adolescents.
Grâce à une politique spécifique de prévention par le sport et la culture en Islande, les addictions chez les 15-16 ans ont considérablement diminué, entre 1998 et 2016, passant de 23 % à 3 % pour la consommation régulière de cigarettes, de 17 % à 7 % pour le cannabis et de 45 % à 5 % pour la consommation d'alcool. Ces résultats nous invitent à faire de même pour les adolescents français.
La généralisation du pass sportif permettrait de mobiliser les jeunes et de mieux financer les clubs tout en favorisant l'équité territoriale et sociale d'accès à la pratique sportive. En effet, aujourd'hui les aides sont très différentes d'un territoire à l'autre. J'ai trouvé une agglomération qui finance 30 % de réduction sur une licence, une commune qui propose des réductions de 15 euros, ou encore, en Nouvelle-Aquitaine, une offre d'un mois de pratique sportive. Je m'interroge sur les mesures à mettre en oeuvre pour harmoniser et généraliser un pass sportif et sur les moyens de le financer, y compris par le mécénat ou par la participation de grandes fédérations sportives. Il faut que ce financement soit important pour que l'effet soit réel sur nos adolescents.