Toutes les interventions vont dans le même sens : nous devons émettre un signal. La Cour des comptes assimile la situation des sociétés concessionnaires des autoroutes à une rente. C'est une question parfaitement symbolique : nous parlons de 15 millions d'euros à la charge des services d'urgence alors que les sociétés en question réalisent quelque 3 milliards de bénéfices annuels dans la plus grande opacité ! Au-delà de leur contrat, ces concessionnaires ne font même pas le geste de comprendre à quel point leur comportement est immoral. La tribune de M. Fabien Matras était très bien, mais il faut selon moi aller au-delà. Cette demande de rapport n'est qu'une légère marque de rébellion du Parlement face à cette inaction. Il appartiendra ensuite au Gouvernement de faire son travail et j'imagine qu'il s'y emploie malgré les difficultés juridiques. Mais mettons-nous au moins d'accord pour envoyer ce message : nous voulons que la loi que nous avons votée à l'unanimité s'applique d'ici à la fin de l'année et que ceux qui sont chargés de son application rendent des comptes. Ce n'est tout de même pas un acte d'opposition frontale au Gouvernement !