Monsieur le ministre, mon intervention porte sur un sujet que vous avez déjà évoqué, celui de la sécurité aux frontières, à l'heure où se pose la question du retour des djihadistes – et de leurs familles – ressortissants d'un pays de l'Union européenne. J'aborde la question sous un angle européen plutôt que franco-français. En 2014, le coordinateur européen pour la lutte contre le terrorisme estime le nombre de djihadistes européens partis combattre en Syrie et en Irak à 3 000 individus. Parmi eux des Français sont présents. Leur retour pose un certain nombre de questions sécuritaires, politiques, juridiques et humanitaires. À combien estime-t-on aujourd'hui le nombre de djihadistes ou de membres de leurs familles ayant la nationalité d'un pays de l'Union européenne et qui pourraient être concernés par un retour ? Au-delà des positions individuelles de chaque pays, comment la France défend-elle une position concertée sur ce sujet si crucial pour la sécurité intérieure de nos frontières ?