Merci, monsieur le ministre, pour votre présence et pour le temps que vous consacrez à notre commission. Beaucoup de questions ont été posées. Je ne souhaite pas que mes propos soient redondants avec ceux de mes collègues. Néanmoins, je souhaiterais revenir sur le vote et le rejet par le Parlement britannique de l'accord négocié avec l'Union européenne. C'est la seconde fois que le Parlement britannique rejette cet accord. Nous sommes à dix-sept jours de la date officielle du Brexit, et le vote d'hier a accru de manière significative la possibilité d'un Brexit sans accord. Ma question est donc extrêmement simple. Le Royaume-Uni est un allié essentiel, et même indispensable dans la coopération militaire, et plus généralement dans la lutte contre le terrorisme. La France et les services britanniques ont-ils entamé des discussions pour s'assurer que l'échange d'informations et la lutte contre le terrorisme puissent se poursuivre dans les meilleures conditions ? La direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), le Military Intelligence section 6 (MI6), voire leurs alliés du service fédéral de renseignement allemand – Bundesnachrichtendienst (BND) –, ont-ils collaboré ces dernières semaines pour que l'échange d'informations puisse se poursuivre de façon efficiente, et pour que les lourdeurs administratives potentiellement inhérentes au Brexit ne soient pas une entrave à la sécurité des citoyens français, britanniques et européens ?