M. Nasser Kamel, que je remercie vivement d'avoir accepté notre invitation, est secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée (UPM) depuis juin 2018, après avoir accompli une très belle carrière diplomatique dans son pays, l'Égypte. Il est accompagné de M. Pierre Duquesne, ambassadeur et délégué interministériel à la Méditerranée.
Monsieur Kamel, vous avez été ambassadeur d'Égypte en France de 2006 à 2012 ; vous avez également exercé la fonction de ministre adjoint des affaires arabes et du Moyen-Orient. Comme vous, nous sommes convaincus que la Méditerranée est au coeur des principales problématiques contemporaines, qui nous concernent tous : la paix, la sécurité et la stabilité, le développement, les migrations, l'environnement et le dérèglement climatique, la question primordiale de la gestion de l'eau et celle du dialogue des civilisations.
L'idée d'une Union pour la Méditerranée a germé au terme du processus de Barcelone, qu'il fallait relancer en 2007-2008. C'est ainsi que Nicolas Sarkozy a souhaité la création d'une Union pour la Méditerranée qui a vu le jour en 2008. À l'évidence, cette organisation a dû composer avec de nombreux obstacles : la difficulté à faire émerger des intérêts communs entre quarante-trois pays dont certains sont très éloignés des rives de la Méditerranée, la persistance des crises – conflit israélo-palestinien, partition de l'île de Chypre, situation du Sahara occidental, irruption de nouveaux foyers de tension en Libye et en Syrie. Néanmoins, l'Union pour la Méditerranée incarne depuis 2008 un espace de dialogue qui nous est très précieux, et nous pensons qu'une relance du processus serait la bienvenue. C'est avec plaisir que je vous donne la parole, monsieur Kamel, pour nous présenter les initiatives, les projets et les perspectives de l'Union pour la Méditerranée.