Comme M. Duquesne et vous tous, je suis d'accord pour dire que l'organisme aurait plus de poids s'il avait plus de moyens financiers. Mais n'oublions pas notre extraordinaire capacité à fédérer et mobiliser des fonds. Quand nous labellisons un projet, cela signifie que les 43 pays membres ont politiquement décidé que ce projet pouvait prétendre au soutien des bailleurs de fonds internationaux.
À l'UPM, je peux directement dialoguer avec un représentant de la BERD ou de la BEI ! De même, lorsque je vais voir la Banque de développement islamique et explique que je représente 43 pays membres qui soutiennent un projet bon pour la zone, elle investit. En conclusion, nous n'avons certes pas de moyens financiers, mais disposons une capacité extraordinaire à mobiliser des fonds : 400 millions d'euros pour Gaza, 90 millions pour la dépollution du lac Bizerte, 80 millions d'euros pour l'université euroméditerranéenne de Fès. Nous avons monté et structuré ces projets et les avons présentés aux bailleurs de fonds. Nous avons même introduit le nouveau modèle de financement : le mixage – blending en anglais – entre financements privés et publics, gouvernementaux et non gouvernementaux. Ne soyez donc pas trop durs !