Monsieur le ministre, même si la presse en parle un peu moins aujourd'hui, la situation continue de se dégrader au Venezuela, tant sur le plan politique que sur le plan humanitaire. Depuis votre dernière audition devant notre commission, le Président de la République a choisi d'emboîter le pas aux États-Unis en reconnaissant le chef de l'opposition, M. Juan Guaidó, comme président du Venezuela. Je souhaiterais, au nom du groupe Socialistes et apparentés, que vous nous exposiez les raisons qui ont amené notre diplomatie et le chef de l'État – ou plutôt le chef de l'État et notre diplomatie – à prendre parti dans ce conflit de légitimité qui oppose le président Nicolás Maduro au président de l'Assemblée nationale vénézuélienne. Vous avez parlé tout à l'heure de souveraineté à propos d'un pays qui est beaucoup plus proche de nous. Y aurait-il, dans votre esprit, des degrés de souveraineté ? Quelle différence faites-vous entre l'Algérie et le Venezuela ? D'un côté, on prend parti et, de l'autre, on fait preuve d'une vertu qui nous étonne un peu.