Vous avez répondu avec précision, monsieur le ministre, à la question portant sur les enfants français en Syrie. La situation humanitaire est dramatique. Rien que dans le camp d'Al-Hol, il y a eu plus de 100 décès, dont 85 % d'enfants. On doit d'abord apporter une réponse humanitaire, et vous l'avez dit : il faut que la France agisse très vite. J'aimerais aussi avoir des précisions sur le sort des enfants français qui se trouvent toujours dans les camps – ceux qui ont plus de cinq ans, ceux qui sont seuls avec leur mère. Toutes les mères sont-elles nécessairement considérées comme des combattantes et doivent-elles être jugées sur place, ou bien certaines d'entre elles sont-elles considérées comme des victimes d'une idéologie ? J'aime être sûr de votre réponse sur ce point.
Une autre question concerne la déclaration politique internationale contre les bombardements des civils, que cinquante États soutiennent avec les Nations unies et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Les guerres sont de plus en plus sales, elles font aujourd'hui souvent 80 % de victimes civiles. La France a-t-elle prévu de rejoindre cette déclaration politique internationale ?
Enfin, je voudrais évoquer un pays dont on ne parle jamais : le Nicaragua. J'ai soutenu il y a longtemps le général Ortega et sa révolution sandiniste. Aujourd'hui, il conduit une répression dans le pays et près de 80 000 personnes sont actuellement réfugiées au Costa Rica. Il faut que la France s'exprime sur la situation au Nicaragua.