Intervention de Bruno Fuchs

Réunion du mercredi 20 mars 2019 à 17h15
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Fuchs :

Le 24 octobre dernier, le président gabonais Ali Bongo a été victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC). Son bulletin de santé est secrètement gardé et fait l'objet de toutes les spéculations, alors qu'il est désormais en convalescence au Maroc. Récemment, deux apparitions à Libreville ont fait enfler la rumeur sur son état de santé réel, le président apparaissant extrêmement affaibli.

Cette situation entraîne une incertitude, une problématique de gouvernance et aussi des craintes quant à une déstabilisation, qui restent vives. Elle doit nous interpeller alors que de nombreux opposants restent en prison ou sont assignés à résidence avec interdiction de quitter le territoire, comme Jean Ping.

Pour preuve d'instabilité, une tentative de coup d'État a été déjouée le 7 janvier dernier et vient poser la question de la sécurité de nos 10 000 ressortissants sur place. D'un côté, les partisans du président se sont organisés pour diriger le pays, quitte à modifier la Constitution. De l'autre, l'opposition constate pour sa part la vacance du pouvoir et appelle la présidente du Sénat à assurer l'intérim et à convoquer de nouvelles élections. Cette situation intervient, on s'en souvient, après une élection présidentielle en 2016 très controversée, entachée de fraude, qui avait entraîné de fortes condamnations de la communauté internationale avant qu'elle en entérine finalement le résultat.

Face à cette situation, comment la France entend-elle réagir pour faire garantir le respect des droits de l'homme et la sécurité des ressortissants français ? La France constate-t-elle une vacance du pouvoir au Gabon et, si votre réponse est non, combien de temps cette présidence à distance peut-elle raisonnablement durer selon vous ?

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