…mais il faut être vigilant. Je pense que les Algériens se souviennent des années noires. Ils ont subi le terrorisme islamique sur leur sol.
Depuis son accident de santé, le président Ali Bongo, qui est en convalescence à Rabat, s'est rendu deux fois à Libreville. Il a pu recevoir la prestation de serment du nouveau gouvernement et présider un Conseil des ministres, son premier depuis quatre mois. Nous constatons que les institutions fonctionnent, dans le respect de la Constitution, et c'est l'essentiel. Le Gouvernement gouverne, la nouvelle Assemblée nationale issue des élections législatives a été installée. Nous voulons travailler avec le gouvernement de M. Bekalé pour approfondir des relations déjà excellentes. Un colloque d'affaires franco-gabonais organisé par Business France se tiendra d'ailleurs au Sénat le 29 mars ; ce sera l'occasion de relancer le dialogue économique.
La principale raison des migrations à partir de l'Érythrée, monsieur Goasguen, ce sont les obligations militaires, qui sont très fortes et qui sont toujours en place, l'accord de paix venant à peine d'être signé. Nous sommes au tout début du processus. Il est certain que la réorganisation politique de la zone devrait permettre un apaisement de ce côté-là. Nous n'avons pas encore rencontré les autorités érythréennes mais nous avons rencontré les autorités éthiopiennes.