Je pense que la France va pouvoir survivre à la fuite de l'économie du yachting… Plus sérieusement, c'est toute la logique de l'économie libérale qui nous oppose en cet instant. Nous sommes dans une économie ouverte, qui génère de la concurrence, je ne le nie pas ; mais doit-on s'y plier, courber l'échine, ou essayer de l'encadrer ? Dans ce dernier cas, il y a toute une série d'activités que nous pourrions décider de prendre en charge, si les entreprises qui occupaient le terrain décident d'aller voir ailleurs.
Nous devons davantage nous recentrer sur les réalités économiques plutôt que d'obéir aux enjeux d'une financiarisation sur lesquels nous n'avons guère de prise. Si nous soutenions davantage l'activité de nos propres entreprises, nous aurions une économie beaucoup plus vertueuse, une fiscalité plus juste et plus efficace, et une parole qui porterait avec plus de force et de cohérence sur la scène internationale pour convaincre nos éventuels partenaires de lutter contre les paradis fiscaux.