Intervention de Sophie Cluzel

Séance en hémicycle du mardi 2 avril 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Recherche sur l'autisme

Sophie Cluzel, secrétaire d'état chargée des personnes handicapées :

Monsieur Philippe Berta, vous avez raison : la science avance très vite. Avec Mme Frédérique Vidal, ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, nous avons voulu remettre la science au coeur de la politique publique de l'autisme, et de la stratégie dévoilée il y a presque un an par le Premier ministre, souhaitant faire ainsi de la France un leader dans la recherche pour l'autisme et les troubles du neurodéveloppement.

Je suis heureuse d'attester devant vous que notre recherche avance et qu'elle se structure, conformément à nos ambitions. Notre communauté de chercheurs s'agrandit. Avec M. Adrien Taquet, secrétaire d'État auprès de la ministre des solidarités et de la santé, nous avons rencontré ce matin, au centre hospitalier de Versailles, les dix jeunes chefs de clinique que nous soutenons, dans le cadre de notre stratégie.

Leurs projets sont extrêmement variés : ils vont de la recherche sur les causes de l'autisme à celle sur les biomarqueurs permettant d'objectiver le diagnostic, en passant par la compréhension de troubles importants, tels que ceux du sommeil ou de la douleur. Nous les soutenons avec des moyens financiers : 16 millions d'euros sont consacrés à cette stratégie. Nous les soutenons aussi avec des moyens organisationnels : trois centres d'excellence ont été ainsi constitués.

La bonne recherche se fait à la taille européenne. C'est la raison pour laquelle nous structurons un groupement dédié qui verra le jour d'ici au mois de juin. Il permettra de faciliter la mise en réseau des grandes équipes de recherche labellisées de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale – INSERM – , du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives – CEA – , de l'Institut national de la recherche agronomique – INRA – , ou du Centre national de la recherche scientifique – CNRS – , en vue d'en soutenir le positionnement au niveau européen.

Il y a, pour l'Europe, un enjeu de leadership dans la compétition de la science, qui est mondiale. Il y a un enjeu de solidarité de destin, comme j'ai pu le vérifier en réunissant de façon inédite, le 14 mars dernier, avec Nathalie Loiseau, alors ministre chargée des affaires européennes, l'ensemble des ministres européens responsables des questions du handicap. Nous avons signé une déclaration commune qui marque notre engagement à intensifier nos échanges et notre coopération en matière de recherche.

Nous entendons bien avancer dans le cadre de la stratégie qui sera adoptée par le nouveau Parlement européen et la nouvelle Commission. Nous le devons aux quelque 80 millions d'Européens en situation de handicap au bénéfice desquels nous voulons renforcer le caractère social et inclusif de l'Union européenne et marquer cette renaissance européenne à laquelle le Président de la République a appelé tous les citoyens de l'ensemble de l'Europe.

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