Vous avez raison de souligner, monsieur le député, que la lutte contre l'insécurité routière est une grande cause nationale ; vous avez raison de rappeler que nous avons, dans ce cadre, proposé une expérimentation visant à limiter la vitesse à 80 kilomètres par heure sur le réseau routier secondaire – mesure qui en accompagne d'ailleurs bien d'autres, aussi ne saurait-on réduire la panoplie du dispositif de lutte contre l'insécurité routière à cette seule limitation de vitesse dont je répète qu'il s'agit d'une expérimentation qui donnera lieu à une évaluation dans la plus grande transparence. Et il n'est pas très juste, pour être honnête, d'évaluer d'ores et déjà cette disposition à la lumière de l'augmentation de la mortalité routière selon les chiffres des mois de janvier et février. Je ne conteste d'ailleurs pas cette augmentation, bien réelle, de 3 % au mois de janvier et de 17 % en février.
Nous imputons très largement, vous le savez, cette évolution à une cause que vous avez vous-mêmes signalée : la dégradation des radars. En effet, trois quarts d'entre eux ont été dégradés, ce qui a entraîné un énorme relâchement des comportements. Ceux qui ont commis ces dégradations portent une lourde responsabilité dans l'évolution de la mortalité routière et certains répondent d'ailleurs de leurs actes devant la justice puisque identifiés, interpellés et confondus.