Dès le mois de janvier, j'ai proposé que l'Assemblée nationale participe au grand débat national. Plusieurs groupes ont aussi présenté des demandes en ce sens.
Le moment de cette contribution parlementaire est désormais venu, après la participation citoyenne des Français, mais avant que l'exécutif n'en tire ses conclusions.
Ce temps démocratique inédit est nécessairement pluriel et approfondi, à la mesure des attentes de nos concitoyens. Toutes les sensibilités politiques doivent s'exprimer, car c'est au Parlement seul qu'elles se confrontent démocratiquement.
C'est pourquoi l'Assemblée nationale a fait un choix qui lui est propre, à la hauteur des circonstances, consacrant cette semaine une séance à chacun des grands thèmes retenus par le Gouvernement : la transition écologique ; la fiscalité et les dépenses publiques ; la démocratie et la citoyenneté ; l'organisation de l'État et des services publics.
Pendant deux jours, tous les groupes politiques et les députés non inscrits pourront contribuer, réagir, faire valoir leurs arguments, interpeller le Gouvernement – bref, exercer pleinement leur fonction, non seulement de représentants de la nation, mais aussi d'élus de terrain, au contact quotidien avec nos compatriotes.
Et comme ces échanges doivent alimenter notre réflexion collective, j'ai souhaité que tous les groupes disposent du même temps de parole. La semaine prochaine, en clôture de cette séquence, l'Assemblée nationale débattra d'une déclaration du Gouvernement.
Les attentes de nos concitoyens sont fortes aujourd'hui. Nous sommes nombreux, lors des multiples réunions tenues dans les territoires, à avoir recueilli leur parole. J'ai déjà eu l'occasion de le dire : le défi est de taille. Il nous incombe d'y prendre notre part.
L'ordre du jour appelle le débat sur la transition écologique. La conférence des Présidents a décidé d'organiser ce débat en deux parties.
Dans un premier temps, nous entendrons les orateurs des groupes, puis le Gouvernement. Nous procéderons ensuite à une séquence de questions-réponses.
La parole est à M. Bruno Millienne.