Et ce sont 1,5 milliard d'euros qui vont être consacrés aux petites lignes par le biais des contrats de plan État-régions. On peut certes considérer que ce n'est pas suffisant, mais on ne peut pas dire que l'on ne fait rien.
M. Prud'homme a parlé du rail, lui aussi avec une certaine précision. Il a affirmé que rien n'était fait pour les voies ferrées dégradées et a laissé entendre qu'on les laissait même volontairement se dégrader pour proclamer ensuite : cela ne marche pas, on va donc reporter le trafic correspondant sur la route ou confier les lignes à des entreprises privées.
Comme M. Prud'homme est député de la Gironde, j'ai pensé à la ligne Bordeaux-Nantes – si j'avais parlé de la ligne Nantes-Bordeaux, on aurait pensé qu'il s'agissait d'un tropisme personnel. Cette ligne fait précisément partie de celles qui, personne n'ayant rien fait pendant des années, sont en grande difficulté – : le trajet entre les deux villes a été allongé d'une heure, parce que les trains ne peuvent circuler à leur vitesse normale sur la voie ferrée dégradée. Eh bien Élisabeth Borne pourrait témoigner que nous – nous, c'est-à-dire l'État et les régions – venons d'investir plusieurs dizaines de millions d'euros pour remettre la voie en état.
Nous assumons totalement le fait qu'il s'agira d'une des premières lignes ouvertes à la concurrence : si d'autres compagnies ferroviaires que la SNCF proposent un service de meilleure qualité à moindre coût, les Français qui empruntent cette ligne pourront effectivement profiter d'une voie ferrée rénovée ainsi que d'un tel service.
Telle est notre politique : une continuité entre le pacte ferroviaire, la loi qui a été votée l'an dernier et les investissements, c'est-à-dire l'argent public, que nous consacrons à cette politique.
J'aurais également pu, puisqu'il s'agit d'une petite ligne de la même région que connaît bien M. Prud'homme, parler de la ligne Libourne-Bergerac.
Monsieur Wulfranc, j'ai bien noté vos propositions et voudrais vous indiquer que, si plusieurs d'entre elles entraîneraient des dépenses supplémentaires, aucune ne permettrait de générer des recettes nouvelles.