Il faut le reconnaître, cela fait partie du débat démocratique. Il ne suffit pas de claquer des doigts pour mettre en oeuvre des mesures qui rassembleraient pourtant un large consensus. Même lorsqu'on réunit 2,2 millions de pétitionnaires en faveur d'une action plus vigoureuse en matière de climat, il subsiste des divergences en la matière, et pas seulement au sein de cette assemblée. Celle-ci reflète d'ailleurs les divergences qui existent dans le pays : il faut en être conscient.
Chaque fois que l'on touche à un certain nombre d'intérêts ou d'activités en place qu'il s'agit de transformer, il faut prévoir d'accompagner une telle transformation, sans quoi, on le sait bien, elle suscitera des oppositions frontales et des crispations fortes.
Nous en avons vu des exemples ces dernières semaines, y compris ici même dans les débats qui ont eu lieu dans cet hémicycle. Certains, je le sais, les utilisent en les qualifiant de reculs.
Or, quand des mesures sont votées et que l'on ne conçoit pas une période de mise en oeuvre, et une transition permettant une transformation, notamment des secteurs économiques concernés, on n'y arrive évidemment pas.
Je partage bien entendu l'idée qu'il faut responsabiliser la collectivité : là aussi, il faut être clair, la transition écologique ne peut pas être de la seule responsabilité de l'État et des collectivités locales. Elle est également l'affaire des entreprises, comme celle de chaque citoyenne et de chaque citoyen.
Je ne reviens pas sur la sortie du charbon comme moyen de produire de l'électricité, sur la loi Hulot pour en finir avec les extractions d'hydrocarbures en France, sur la fermeture de Fessenheim, sur la Programmation pluriannuelle de l'énergie ni sur les mesures d'accompagnement social.