Monsieur le député, j'ai pourtant cru vous entendre dire qu'il ne fallait développer ni les éoliennes terrestres ni les éoliennes en mer, qui sont pourtant implantées en France à plusieurs kilomètres des côtes – alors que d'autres pays les implantent beaucoup plus près du rivage – afin de limiter au maximum la gêne visuelle, et que l'on s'en remet à l'éolien off-shore flottant, qui n'en est qu'au stade du prototype.
Je crois vous n'étiez pas député au moment du Grenelle de l'environnement : on nous a alors dit que l'éolien terrestre était problématique, qu'on allait l'arrêter pour développer l'éolien off-shore. Or vous aurez remarqué que, compte tenu de la durée des procédures et du nombre de recours déposés – parfois de la part de riverains, dont il faut imaginer qu'ils vivent dans des maisons flottantes – , la situation n'a guère évolué : plus de dix ans après le Grenelle de l'environnement, pas une seule éolienne off-shore ne fonctionne.
Nous devrions au contraire tous pousser dans la même direction.
J'ai reçu des industriels qui expliquent que des filières industrielles sont en jeu : des entreprises, grandes, moyennes ou petites, travaillent et investissent depuis des années sur ces projets, pour développer cette source d'énergie. Or de telles éoliennes n'ont toujours pas été lancées.
Nous devrions avancer ensemble, notamment pour répartir l'effort entre les différentes régions. Il y a des règles en la matière.
Par ailleurs, s'agissant du financement, je ne peux pas vous laisser dire qu'il ne se fait qu'à coups de subventions. Aujourd'hui, les projets éoliens comme les projets solaires sortent avec des prix de marché : c'est tout leur intérêt, et c'est pourquoi nous allons développer ces deux technologies, qui nécessitent moins de subventions.
Vous avez en revanche affirmé qu'il fallait développer le biogaz, c'est-à-dire le gaz renouvelable.