Exercice périlleux que celui de poser une question vu la chronologie de nos travaux – mais je vais m'y essayer.
Monsieur le ministre d'État, toutes les manifestations et actions pour le climat de ces dernières semaines marquent tout autant un changement d'époque qu'un changement de méthode dans l'appréhension que nous devons avoir de la transition écologique. Les jeunes ont agi collectivement pour nous rappeler à nos devoirs et limiter le déclin de la nature sous la pression humaine.
Après avoir reçu la jeune Greta Thunberg, le Président de la République a d'ailleurs admis que, sur ce sujet, il fallait aller plus vite, plus fort, plus loin.
Le groupe du Mouvement démocrate et apparentés est inquiet. D'abord, parce que nous sommes partis, comme bien d'autres pays, trop tard. Ensuite, parce que comme le disait mon collègue Millienne tout à l'heure, nous n'avons pas encore trouvé la voie d'une écologie protectrice et accompagnée.
Ainsi en est-il de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, qui était pourtant une recommandation de la conférence de Paris ; de l'utilisation de l'huile de palme, que l'on doit associer à la déforestation en Indonésie, avec ses effets négatifs sur le climat et la biodiversité ; ou encore de l'utilisation persistante des pesticides. Il faudrait en outre savoir choisir entre transition écologique raisonnée et logique strictement économique – j'en veux pour preuve certains projets tels qu'EuropaCity.
Tous ces mois d'échanges durant le grand débat nous rappellent que nos concitoyens, de plus en plus sensibilisés à ces questions, demandent aux pouvoirs publics de prendre des mesures concrètes et immédiates en faveur de la protection de la biodiversité, tout en accompagnant cette transition pour qu'elle se fasse sans dégât.
Monsieur le ministre d'État, êtes-vous prêt, sur les questions que j'ai citées, à faire bouger les lignes pour aller plus vite, plus fort, plus loin en matière d'écologie et répondre ainsi aux attentes de notre jeunesse ?