Si nous, Les Républicains, ne doutons pas de la nécessité absolue de préserver l'environnement, nous entendons promouvoir une écologie positive et responsable, porteuse de projets et d'emplois. Ainsi, plutôt que de condamner l'usage de la voiture et d'augmenter la fiscalité des carburants alors que 70 % des Français sont contraints d'utiliser ce mode de transport, nous préférons favoriser le développement de véritables filières industrielles françaises pour les énergies renouvelables. D'ailleurs, de lourds investissements en ce sens ont déjà été réalisés par les agriculteurs.
Le présent débat doit être l'occasion de relever en même temps deux défis majeurs auxquels la France est actuellement confrontée : la transition énergétique et la résorption de la fracture territoriale.
Voilà pourquoi nous proposons une politique incitative et de soutien à la production des agrocarburants – bioéthanol fabriqué à partir de pulpe de betterave, de résidus de maïs et de blé ; biodiesel élaboré à partir de colza. En créant les conditions de véritables effets de levier en faveur du biocarburant, nous contribuerons à réduire les émissions de gaz à effet de serre, à développer l'économie circulaire des déchets organiques – animaux et végétaux – , à soutenir la diversification des activités économiques en milieu rural, donc à réduire la fracture territoriale, enfin à alléger la facture pour nos concitoyens, puisqu'un litre de ce carburant coûte en moyenne soixante centimes d'euro.
Dans cette perspective, nous défendons la mise en oeuvre d'un cadre réglementaire et fiscal durable applicable aux agrocarburants, considérant que ces derniers contribuent à décarboner les transports et à assurer la transition énergétique.
Monsieur le ministre d'État, nous vous proposons donc de poursuivre le développement du réseau de distribution des agrocarburants ; d'instaurer la neutralité technologique par rapport aux autres énergies alternatives, notamment grâce à la vignette Crit'Air ; d'inclure le coût de l'installation de boîtiers E85 dans la prime à la conversion et d'étendre l'homologation de ces boîtiers ; enfin, d'alléger la taxe sur les véhicules de société applicable aux véhicules flex-fuel. Ces propositions sont simples et susceptibles d'être appliquées rapidement.